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Le dépôt de prisonniers de guerre de l’Axe n° 125 de Brantôme

Le dépôt de prisonniers de guerre de l’Axe n° 125 de Brantôme

Dans l’immédiate après-guerre, face à la difficile réorganisation des travaux agricoles et forestiers, à la nécessaire exploitation des mines et des carrières, ainsi qu’à la lente reconstruction des villages de Rouffignac, de Mouleydier et de Pressignac (incendiés par les nazis les 31 mars et 21 juin 1944), il devient évident que le département de la Dordogne manque de bras. Ce sont les prisonniers de guerre allemands qui vont pallier ce déficit de main-d’œuvre. Au début du mois de juillet 1945, le préfet de la Dordogne […]



« Enfermements. Le cloître et la prison (VIe-XVIIIe siècle) » : colloque et publication

« Enfermements. Le cloître et la prison (VIe-XVIIIe siècle) » : colloque et publication

  Réclusion, claustration, emprisonnement, incarcération, détention, internement, isolement… Les mots synonymes d’enfermement sont aussi nombreux que les réalités auxquelles renvoie la notion. Ils illustrent les pistes, nombreuses, ouvertes aux spécialistes des sciences humaines et sociales en général, et aux historiens en particulier. Le mardi 7 février 2012 à 18 h. 30, au Collège des Bernardins (20 rue de Poissy – 75005 Paris), l’association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux et les Publications de la Sorbonne présenteront Enfermements. Le cloître et la prison (VIe-XVIIIe siècle), ouvrage dirigé […]



Règlement général pour la discipline intérieure de la colonie agricole de Jommelières (1891)

Règlement général pour la discipline intérieure de la colonie agricole de Jommelières (1891)

Le 16 août 1876, le ministre de l’Intérieur autorisait Louis Victor Masse à ouvrir une maison pour ‘l’éducation de l’enfance coupable ou abandonnée’. Elle comptait 200 colons en 1888. Pour chacun d’eux l’état versait une allocation journalière de 0,75 franc qui fut portée à 0,85 franc en mai 1898. Pourtant, à cette date, de l’avis même du sous-préfet de Nontron, le trousseau se révélait d’une pauvreté inadmissible. Les jeunes gens ne portaient qu’un tricot de coton à même la peau, une chemise, un bourgeron en […]



Noël 1947 au centre pénitentiaire de Mauzac… Poème de Camus :

Noël 1947 au centre pénitentiaire de Mauzac… Poème de Camus :

Originaire de Fécamp, Camus est écroué peu après la Libération. Il est sur le point de passer son troisième Noël en Dordogne, derrière les barbelés du centre pénitentiaire de Mauzac, ancienne prison militaire. Depuis quelques mois déjà, il a entrepris de consigner ses pensées sous forme de poèmes dans un carnet qu’il destine à ses parents, Madeleine et Gaston Camus, à sa femme, Madeleine Camus et à leurs enfants, Janine et Yves. « Noël » est l’un de ces poèmes. Ce texte, d’une grande candeur mêlée de […]



La curieuse vie de Benjamin Appert, philanthrope, ami des bagnards

La curieuse vie de Benjamin Appert, philanthrope, ami des bagnards

Le journal Détective du 4 avril 1929 brosse un portrait haut en couleurs du philanthrope Benjamin Appert (1797-1873), dont nous avions déjà parlé le 17 décembre dernier dans un article ayant pour titre Benjamin Appert, persona non grata dans les prisons du Royaume. Le texte qui suit évoque « l’apostolat » du philanthrope à l’adresse des bagnards… En voici quelques extraits : « Ce n’était vraiment pas un personnage banal que l’excellent Benjamin-Nicolas-Marie Appert. […] Il possédait une âme si tendre et si prompte à la pitié qu’il […]



Arrivage de « filles publiques » en voitures cellulaires à la prison Saint-Lazare

Arrivage de « filles publiques » en voitures cellulaires à la prison Saint-Lazare

« Tout en haut du faubourg Saint-Denis, un bâtiment malpropre offense le regard des passants. Il présente une façade sombre à fronton grec et à écusson sculpté. C’est la prison des femmes de Saint-Lazare, qui fut couvent. Son portail infâme se referme sur la plus atroce misère humaine. Sans motifs valables on y détient des femmes, autres que des prisonnières de droit commun victimes de la plus effroyable injustice. L’Ironie a inscrit ce mot : ‘Liberté’ au-dessus de sa porte. En ce lieu sinistre, où la […]



Cent-onze dessins de Boris Taslitzky faits à Buchenwald

Cent-onze dessins de Boris Taslitzky faits à Buchenwald

« Je voudrais savoir moi aussi dessiner pour les montrer dans cet enclos du crime, face à face : ces hommes, ces penseurs, ces artistes, ces savants, soldats de la noble cause de la Culture, de la Beauté, de la Civilisation, de l’Humanisme et le monstre fasciste botté, le revolver, la mitraillette ou le gourmi à la main, terrorisant, assassinant hommes et femmes et aussi des enfants seulement coupables de ne pas appartenir à la prétendue race supérieure. C’est dans ce cadre dantesque où s’affrontaient l’Esprit […]