DES CAMPS…

Le « Camp nègre » de Mauzac

Le « Camp nègre » de Mauzac

Jusque dans les années soixante-dix, pour désigner le centre pénitentiaire de Mauzac, en Dordogne, on parlait tout simplement du « Camp ». On disait « travailler au Camp », et l’on précisait : « Camp Nord » ou « Camp Sud ». Il existait aussi un « Camp Maury », et même un « Camp nègre », aujourd’hui disparu, dont il ne reste pratiquement plus de traces dans la mémoire collective. Le projet de construction d’une annexe de la poudrerie de Bergerac est le point de départ de toute l’histoire des « camps de Mauzac ». S’il n’y […]



Le camp d’internement des Milles : enjeux mémoriels (1939-2013) par Cécile Denis

Le camp d’internement des Milles : enjeux mémoriels (1939-2013) par Cécile Denis

Le mémorial du camp d’internement des Milles a été inauguré en septembre 2012 après soixante-dix ans d’oubli. L’article qui suit, de Cécile Denis (germaniste, professeur agrégée d’Allemand) interroge sur les différents phénomènes mémoriels qui ont jalonné son histoire. En dépit de son caractère singulier, s’inscrit-il dans un paradigme mémoriel plus vaste, tel que l’histoire de Vichy ou la mémoire de l’exil allemand ? Quand cette mémoire s’est-elle réveillée et pour quelles raisons ? Qui en sont les instigateurs ? Quelles sont les manifestations organisées par […]



Des Soviétiques en Périgord en 1945 : « le camp de Creysse » (janvier – août 1945)

Des Soviétiques en Périgord en 1945 : « le camp de Creysse » (janvier – août 1945)

La mémoire locale oublie parfois certains épisodes de son histoire. C’est le cas avec l’occupation par des ressortissants soviétiques d’un camp situé sur la commune de Creysse, près de Bergerac, en 1945. Grâce à Michel Lecat qui nous a confié une série de photographies inédites prises par son grand-père, Robert Bondier et son grand-oncle, Léon Bondier, nous avons désormais un témoignage visuel de la vie de ce camp et de ses occupants. Naissance du camp de Creysse Au début de l’année 1945, un îlot de […]



Des réfugiés espagnols en Bergeracois, de février à juillet 1939

Des réfugiés espagnols en Bergeracois, de février à juillet 1939

Le 26 janvier 1939, la chute du front de Catalogne et la prise de Barcelone par les phalangistes entraînent la débâcle des forces républicaines. C’est la Retirada. Plus de 500 000 réfugiés franchissent la frontière. Quelques centaines d’entre eux sont dirigés vers la Dordogne. Dans l’arrondissement de Bergerac, trois « camps de réfugiés » sont créés : le premier dans l’ancienne maison d’arrêt de Bergerac (en lieu et place de l’actuel centre des Impôts) avec 433 réfugiés, le deuxième à l’Hôtel des Voyageurs de Lalinde (chez Mme Veuve Jammes) […]



Le camp de La Trémouille : dépôt de prisonniers de guerre N° 123

Le camp de La Trémouille : dépôt de prisonniers de guerre N° 123

« Entre 1945 et 1948, la France a détenu 1 065 000 prisonniers dont 907 000 Allemands. 765 000 n’ont pas été capturés par ses armées mais cédés, principalement par les Américains (740 000), entre février 1945 et mai 1946. À partir d’avril 1947, la plupart furent rapatriés », d’après une étude menée par l’historien Fabien Théofilakis. Intéressons-nous au camp de la Trémouille, dépôt 123 situé près de Tulle, en Corrèze. Souvenirs du camp de la Trémouille de Jean-Pierre Malagnoux : « En 1953, alors âgé de cinq ans, la mutation de mon père à la brigade […]



« En tous ces murs de briques… » Mémoire du camp des Milles (1939-1942)

« En tous ces murs de briques… » Mémoire du camp des Milles (1939-1942)

« Nous sommes arrivés un millier à peu près. Nous soulevions en marchant un énorme nuage de poussière – la poussière de brique, de la terre, de la paille – et ma première vision en entrant dans ce camp a été, à travers cette espèce de brouillard, un peu à l’écart comme une apparition irréelle, le visage de Max Ernst », rapporte Ferdinand Springer, peintre graveur allemand interné au camp des Milles de novembre 1939 à avril 1940… Max Ernst témoigne à son tour : « Partout il […]



Au sujet de la garde des prisons et des camps d’internement français par des Sénégalais

Au sujet de la garde des prisons et des camps d’internement français par des Sénégalais

Le 8 décembre 1943, René Bousquet (secrétaire général à la Police) adresse au général SS Karl Oberg (commandant en chef des S.S. et de la Police allemande dans la circonscription des forces militaires en France) une requête au sujet de la garde des prisons et des camps d’internement par des « militaires indigènes coloniaux Sénégalais ». La mesure envisagée permettrait, d’après le Colonel Ch. Dupuy (chef du service technique du Maintien de l’Ordre), la relève des forces du Maintien de l’Ordre actuellement chargées de ces services et […]