Le camp de La Trémouille : dépôt de prisonniers de guerre N° 123

camp de prisonniers allemands de la Trémouille [vers 1945-1946, collection MEHLER (Karl-Heinz), Mannheim

« Entre 1945 et 1948, la France a détenu 1 065 000 prisonniers dont 907 000 Allemands. 765 000 n’ont pas été capturés par ses armées mais cédés, principalement par les Américains (740 000), entre février 1945 et mai 1946. À partir d’avril 1947, la plupart furent rapatriés », d’après une étude menée par l’historien Fabien Théofilakis.

Intéressons-nous au camp de la Trémouille, dépôt 123 situé près de Tulle, en Corrèze.

Souvenirs du camp de la Trémouille de Jean-Pierre Malagnoux :

« En 1953, alors âgé de cinq ans, la mutation de mon père à la brigade motorisée de Tulle me permettait de découvrir le camp de prisonniers allemands de La Trémouille, lieu-dit situé sur la commune de Chameyrat, au nord-ouest de Tulle, préfecture de la Corrèze. À cette époque, le camp vidé de ses “ locataires ” était occupé par six gendarmes motocyclistes et leurs familles, soit une vingtaine de personnes, sur une superficie de deux hectares environnés de bois et de prés. Le relief est très vallonné et les conditions climatiques peuvent être rudes pendant la période hivernale.

Les baraquements qui abritaient les prisonniers avaient pratiquement disparu. Deux maisonnettes avaient été préservées de la démolition et servaient l’une de bureaux pour les gendarmes, l’autre de logement de fonction. Elles reposaient sur des murets en pierres faisant office de vides sanitaires. Construites en bois, peintes en bleu, leur confort m’est apparu sommaire (absence de chauffage, commodités spartiates). Les deux maisons étaient situées sur la gauche quand on se trouve à l’entrée du camp (venant de Viervialle), en léger surplomb. C’est dans cette même zone qu’a été construite la maison en pierre granit… »

Carte d'état-major situant le camp de la Trémouille par rapport à Tulle

« On repérait les traces des baraquements par la présence des murets qui n’avaient pas été démolis. Certains abritaient les jardins des gendarmes ou bien servaient de poulaillers. Parmi les vestiges, je me souviens de la fosse d’aisance. Il s’agissait d’un gros cube en béton, enterré, rempli d’eau, mesurant au moins 10 m de coté. En surface, espacés régulièrement, de nombreux trous étaient destinés à recevoir “ la cuvette ”… tout du moins je le suppose. J’ai également en mémoire les rampes de lavabos collectifs en métal gris, installées à l’air libre, avec inscriptions en allemand. A proximité, une grande citerne également en métal, de couleur grise, devait servir pour le stockage de l’eau. L’approvisionnement se faisait à Viervialle.

Les limites du camp étaient matérialisées par la présence de fils de fer barbelés, parfois apparents ou bien camouflés par la végétation. Le camp était traversé par un chemin menant de Poissac à Viervialle (à partir du CD 9 – point coté entrant 404 – point coté sortant 359). Le poste de contrôle que l’on voit sur la photo est situé sur ledit chemin vers Tulle – Viervialle (voir carte). Je n’ai pas d’éléments attestant d’une probable entrée du camp venant de Poissac à partir du même chemin. »

Maison en granit du camp de la Trémouille, près de Tulle.

« Le cimetière des allemands (on l’appelait ainsi) nous a toujours fasciné, nous les enfants. Installé en plein bois, à 1 km du camp dans le secteur de Hautefage, il me paraissait important vu la quantité de tombes qui s’y trouvait. Sur certaines d’entre elles figurait la photo du défunt. Elles étaient fleuries par les familles qui venaient en pèlerinage au camp, ignorant qu’elles pénétraient alors sur un terrain militaire. Les contrôles étaient systématiques, surtout s’il y avait eu prise de vue photographique. Le cimetière a été désaffecté entre 1960 et 1964. Les dépouilles ont été transportées dans un cimetière de Bordeaux et reposeraient dans une fosse commune (l’information est à vérifier).

La maison en granit – Cinq familles de gendarmes étaient logées dans cette énorme bâtisse, peu confortable : absence de chauffage, d’eau chaude, d’insonorisation, avec une façade exposée plein Nord, donc très froide en hiver. Les travaux de construction ont été réalisés par les prisonniers allemands, dans des conditions difficiles. La pierre était extraite d’une carrière située à La Lignade (voir la carte) et transportée à dos d’homme jusqu’au camp (sur une distance de 4 km environ). Le long du trajet, il arrivait que la population fournisse de la nourriture à ces hommes sous-alimentés et malades, pour certains d’entre eux. »

Témoignage de Jean-Pierre Malagnoux, Chailly en Bière, 1er juillet 2013.

Karl-Heinz Mehler : prisonnier de guerre

On doit le texte et les photos qui suivent au témoignage de Karl-Heinz Mehler qui a publié ses mémoires de prisonnier de guerre allemand sous le titre « Davongekommen [J’en suis revenu]. Jugendzeit eines Mannheimers (1929-1950) », Mannheim, Pylon Verlag, 1999 et à Hélène Say qui en a fait la recension dans Archives en Limousin n° 15.

« Deux mois et demi après l’armistice du 8 mai 1945, entre 5 200 et 6 059 prisonniers de l’Axe (Allemands pour la plupart), sont transférés au camp de La Trémouille. 850 d’entre eux vivent en permanence au camp, tandis que les autres sont affectés à des commandos agricoles et industriels répartis sur tout le département. Un rapport statistique du 31 juillet 1945 établit que près de 56 % sont affectés à l’agriculture, 19,4 % aux barrages, 9,1 % aux travaux de reconstruction, 8,2 % à l’exploitation forestière, le reste à diverses activités dans les tanneries, la sidérurgie et la métallurgie, les mines et les carrières.

D’une façon générale et dans le contexte de l’après-guerre où l’ensemble de la population civile subit les rationnements et une nette insuffisance des équipements médicaux et des médicaments, les prisonniers du camp souffrent à plus forte raison de rations alimentaires insuffisantes et inadaptées aux besoins de ceux auxquels l’état de santé impose un régime, de soins déficients, mais aussi du manque d’eau, de la gale et de l’invasion des poux. […] Les lits manquent à l’hôpital de Tulle : trente-huit prisonniers ont pu être hospitalisés quand quarante autres, atteints de symptômes de dysenterie, sont soignés tant bien que mal à l’infirmerie du camp, complètement saturée et sous-équipée en matériel et en médicaments. De ce fait, le placement comme ouvrier agricole, en permettant d’échapper à la vie difficile du camp ainsi qu’aux commandos industriels, est un sort enviable qui permet de partager, dans une certaine mesure, le quotidien des paysans. »

Le parcours en France du prisonnier Karl-Heinz Mehler

« Incorporé dans les toutes dernières semaines qui précèdent l’armistice du 8 mai 1945, Karl-Heinz Mehler, âgé de quinze ans, finit par se retrouver dans le convoi de prisonniers dirigés sur Tulle. « L’accueil terriblement hostile que réserve la population de Tulle, accourue en masse, au convoi des prisonniers lors de sa descente du train [lui] apprend à la fois les atrocités commises par la division S.S. “ Das Reich ” à Tulle, le 9 juin 1944, puis à Oradour-sur-Glane le 10. »

Tulle, guerre de 1939-1945 : camp de prisonniers allemands de la Trémouille [vers 1945-1946, collection MEHLER (Karl-Heinz), Mannheim.

« Le camp est constitué de dix à douze baraquements de taille à peu près semblable où les couchages des prisonniers sont installés par blocs de trois étages, à raison de huit places par étage. Au moment du premier appel, chaque prisonnier a dû se présenter buste nu afin d’identifier d’éventuels anciens S.S., reconnaissables au tatouage de leur groupe sanguin sur le haut du bras gauche : ceux-là sont passibles d’une captivité prolongée s’ils ne choisissent pas de s’engager dans la Légion étrangère. » Au camp, « les rations alimentaires ne suffisent à l’évidence que pour survivre […] ceux qui ne fument pas échangent leurs bons de tabac contre du pain auprès du personnel du camp. Quant à la douche froide hebdomadaire, elle ne permet guère de se débarrasser des poux.

Au début de juin 1945, un mois après leur arrivée à Tulle, ceux qui ont moins de dix-sept ans sont envoyés en commandos agricoles à la campagne. Karl-Heinz Mehler est placé comme ouvrier chez un marchand de fruits et légumes dont l’épouse est la sage-femme du village. Il y retrouve une qualité de vie qu’il ne connaissait plus depuis des années. Repas copieux […], vêtements corrects qui viennent remplacer ses guenilles de prisonniers, discussions politiques avec son patron, pêche et chasse aux écrevisses le dimanche, courses de Pompadour au mois de juillet le ramènent peu à peu à la vie. Il découvre une France rurale où il fait certes bon vivre, mais où les difficultés de ravitaillement, notamment en vêtements, n’en pèsent pas moins lourd sur la population, où la pauvreté est bien visible, où la modernité n’a guère pénétré. Contrairement à la campagne bavaroise qu’il connaît, il n’y a pas encore de tracteurs dans la région de Pompadour, et peu de chevaux pour les travaux agricoles […]

Les rapports de gendarmerie témoignent de ce que les prisonniers allemands placés dans des exploitations agricoles sont en général bien mieux traités que ceux qui ont été envoyés dans des commandos industriels ou de travaux publics. Les premiers, considérés comme des domestiques voire, dans quelque cas, comme les fils de la maison, partagent le plus souvent la table familiale, dorment dans des pièces de la maison qui ne ferment pas à clef ou dans l’étable. Ils ont troqué leurs tenues de prisonniers contre des vêtements civils donnés par leurs patrons. Ils sortent le dimanche avec ceux-ci ; les seconds sont cantonnés dans des baraquements. Ils ne jouissent guère de liberté et se plaignent de l’insuffisance de leur nourriture […]

Signe que les prisonniers placés chez les paysans jouissent d’une certaine bienveillance, ce sont eux qui fournissent le plus gros contingent d’évadés, si bien que le capitaine commandant le groupement de gendarmerie de la Corrèze est amené à proposer avec insistance au préfet, au printemps 1946, des mesures destinées à décourager les tentatives : cheveux coupés ras, port d’un brassard, contrôles des garde-robes, sanctions contre les employeurs négligents et les aubergistes qui acceptent de servir des prisonniers de guerre. Aucune de ces mesures n’est en fait appliquée. En revanche, à Tulle, le commissaire de police a obtenu la création d’un commando, le 23 avril 1946, au numéro 80 de l’avenue Victor-Hugo ; les prisonniers employés dans la ville y sont cantonnés de 19 h. à 7 h.30 le matin, ce qui les prive désormais de sorties nocturnes. »

Tentative d’évasion

« La liberté laissée aux ouvriers agricoles permet à Karl-Heinz Mehler de retrouver en cachette les prisonniers allemands des alentours, le dimanche, au Moulin de la Jante. C’est là qu’il entend pour la première fois parler d’évasions possibles, de convois américains qui partiraient tous les jours de la gare de Limoges vers l’Allemagne. Il tente sa chance à son tour avec un ami, non sans avoir préparé son patron à son départ en manifestant une forte envie de rentrer au camp de La Trémouille. Ils s’échappent tous deux par la porte d’entrée – qui, bien sûr, ne ferme pas à clef – suivent la voie ferrée puis la route nationale en direction de Limoges, se cachent dans les sous-bois au moindre bruit de moteur, et arrivent au bout de deux jours à la gare des Bénédictins. Là, ils cherchent en vain des convois américains, déambulent dans la ville et, leur projet d’évasion perdant toute sa saveur au fil des heures, décident de rentrer à Pompadour en train, grâce à leurs maigres économies.

La gendarmerie les ramène au camp de La Trémouille où ils sont tondus et envoyés pour dix jours à la prison du camp. Bien nourris pendant des mois, ils souffrent moins de la demi-ration alimentaire que des séances de sport qui consistent, sous les ordres d’un sous-officier plutôt sadique, à fixer le soleil des yeux en se tenant sur une jambe, à marcher en canard et à courir les bras levés jusqu’à l ‘épuisement. Au bout de ces dix jours de prison, Karl-Heinz Mehler est récupéré par l’administration pour trier le courrier à l’arrivée et surveiller l’intendance.

Tulle, guerre de 1939-1945 : camp de prisonniers allemands de la Trémouille [vers 1945-1946, collection MEHLER (Karl-Heinz), Mannheim .

Il retrouve un camp dans lequel les conditions de vie se sont nettement améliorées en dix-huit mois et au sein duquel il bénéficie, de surcroît, d’un traitement privilégié en tant que personnel de l’administration : régime alimentaire amélioré, matelas individuel et sac de couchage – au lieu des paillasses partagées à deux –, baraque chauffée et bien éclairée. Le camp abrite désormais un magasin où les prisonniers peuvent réassortir leur tenue ou compléter leurs rations en achetant par exemple des bananes ou des dattes séchées, des pommes quand il y en a. Des prisonniers ont constitué une troupe de théâtre et un orchestre : les officiers français et leurs épouses se pressent à leurs spectacles ou concerts. Une chapelle, aménagée dans l’enceinte, est desservie régulièrement par un prêtre français. Depuis la fin de l’année 1945, la plupart des prisonniers ont pu renouer avec leur famille et échanger une correspondance régulière. Les fêtes de la fin de l’année 1946, arrosées à l’alcool avec la complicité tacite des surveillants du camp, témoignent de ce que les temps ont changé : les conditions de vie en général se sont améliorées en France, les mois qui passent apaisent les sentiments d’hostilité. Enfin, le 8 janvier 1947, Karl-Heinz Mehler et ses camarades quittent La Trémouille pour Limoges puis Angoulême. Là ils retrouvent une vie de camp d’une rudesse qu’ils avaient fini par oublier à Tulle, mais le 9 février 1947, un train de voyageurs les ramène dans leur patrie. »

Et Hélène Say de conclure : « Ce livre de souvenirs, précis, documenté, vient en quelque sorte donner la réplique aux correspondances, procès-verbaux ou rapports administratifs conservés dans les archives : ils se complètent comme les pièces d’un puzzle pour offrir à l’historien les statistiques, les réflexions et instructions des pouvoirs publics, la description des situations, d’une part, de l’autre la façon dont ces situations ont été vécues au quotidien. Des témoignages de cette qualité sont suffisamment rares pour mériter pleinement leur rang de source historique. »

Pour ma part, je remercie très sincèrement Jean-Pierre Malagnoux d’avoir attiré mon attention sur ce camp de prisonniers de l’Axe, aujourd’hui encore trop méconnu…

Photos du camp de la Trémouille, vers 1945-1946, source :
© Archives départementales de la Corrèze, Tulle, collection Mehler (Karl-Heinz), Mannheim :
2Fi 3957 : entrée du camp et 2Fi 3958 : les baraquements du camp.

Pour aller plus loin…

Fabien Théofilakis, « Les prisonniers de guerre allemands en mains françaises dans les mémoires nationales en France et en Allemagne après 1945 », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 100 | 2007, mis en ligne le 01 janvier 2010, consulté le 30 août 2013 : lien

Et sur ce blog :
La gestion des prisonniers de guerre allemands en Dordogne (1945-1948) : lien
Le dépôt de prisonniers de guerre de l’Axe n° 125 de Brantôme : lien

11 Commentaires de l'article “Le camp de La Trémouille : dépôt de prisonniers de guerre N° 123”

  1. DELPY dit :

    Quelques années sont passées (1953-1969) et le 15/9/1969 j’ai été affecté au peloton motorisé de la Corrèze sis au camp de la Trémouille, commune de Chameyrat (19), faisant suite, en quelque sorte au remplacement de M. Malagnoux, père de J.P. Malagnoux, mon neveu. Nos bureaux étaient toujours ceux décrits dans la présentation de cet ancien camp de prisonniers mais j’avais la chance d’être logé à l’extérieur.
    En 1977, nous avons intégré une caserne neuve construite à la place de l’école des enfants de troupe à Tulle.
    Le camp de la Trémouille a été alors vendu par les domaines à la commune de Chameyrat (19) où s’est construit un lotissement.
    Pour en revenir aux prisonniers allemands, chaque année passée à La Trémouille, en juillet-Août, nous avions la visite d’anciens prisonniers ou de leur famille de passage en Corrèze.
    Connaisant parfaitement les lieux, j’ai apprécié cette synthèse sur cet ancien camp, d’autant plus que c’est un membre de ma famille qui a participé à la narration.

  2. Sandrine Renner dit :

    Bonsoir, mon père a été prisonnier (sous-marinier allemand) dans ce camp, le 13 06 1945, puis ensuite, transféré dans le 125 de Brantôme en Dordogne. Cet article est très intéressant pour moi, merci de ce résumé.

  3. Mathieu dit :

    Bonsoir,
    Pour précision, entre 1962 et 1967, le volksbund a tansféré les corps des soldats au cimetière militaire allemand de Berneuil (Charente-Maritime), entre Saintes et Pons.
    [le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VDK) est une association chargée par le gouvernement allemand de créer et d’entretenir les sépultures de guerre allemandes]

  4. Hervé Dupuy dit :

    Mon père étant motard de la gendarmerie au camp de la Trémouille, j’ai vécu quelques années (1973-1977) dans ce lieu. Je me souviens que certains gendarmes dont mon père faisaient leur jardin dans les vestiges des baraquements dont les murets de fondation délimitaient les parcelles. Mon père nous a rapporté 1 ou 2 fois des pièces de monnaie allemandes trouvées en retournant le sol. Comme le relate Mr Delpy qui était un collègue de mon papa, des familles allemandes venaient parfois visiter les lieux. Avec mon frère et les autres enfants nous jouions à la guerre dans les anciens bureaux désaffectés sans avoir conscience pleinement de l’histoire des lieux. Une amie de mes parents, Mme Solviche qui habitait à une centaine de mètres en bas du camp, au bord de la route qui mène au quartier de Virevialle à Tulle, se souvenait des prisonniers allemands qui parfois se rafraîchissaient à sa fontaine. Ils étaient parfois « rackettés » par des Géorgiens ou des Tatars, ex-légionnaires de la Wehrmacht regroupés au camp de Virevialle à quelques centaines de mètres en contrebas qui, pour leur part, attendaient leur rapatriement en URSS. J’ai trouvé une photo du personnel du camp de la Trémouille il y a quelques années prise devant la grande maison en pierre dans laquelle nous avions notre appartement. Je vais essayer de remettre la main dessus…

  5. Jacky Tronel dit :

    Merci pour ce témoignage Hervé !
    Je suis impatient de voir cette photo…

  6. Colombari Léa dit :

    Bonjour,
    Je souhaiterais savoir si quelqu’un peut me renseigner pour savoir s’il existe un moyen de connaître la liste des noms des prisonniers Allemands ayant été détenus au camp de la Trémouille. En effet, mon père, âgé de presque 80 ans aujourd’hui, a le souvenir d’un prisonnier placé dans la ferme où il a vécu durant la guerre. Cet homme s’occupait bien de lui et partageait beaucoup avec lui. Ayant participé à rédiger les mémoires de mon père, j’ai découvert ce passage, et, je me demandais si nous pouvions remonter le fil du temps. Nous n’avons que le prénom de ce prisonnier, mais, avec le nom de la ferme, ainsi que la période, on peut espérer.
    Merci pour vos retours.
    Léa Colombari

  7. MALAGNOUX dit :

    A l’attention de Hervé Dupuy : Nos deux pères ont du travailler ensemble. J’ai eu l’occasion de discuter avec votre père alors qu’il était à la retraite (ma mère habite toujours à Poissac avec mon frère). Je me souviens de la maison de vos parents située au-dessus de celle de Charles SOLVICHE et sa mère.
    J’ai eu le privilège d’occuper la grande maison en granit qui depuis a été « engloutie » dans un complexe immobilier. D’ailleurs il ne reste aucune trace physique de cette période, pas une plaque souvenir, rien……….
    J’ai tenté de sensibiliser la municipalité de Chameyrat, l’ancienne et l’actuelle, sans réponse. Bientôt la Mémoire collective ne répondra plus et l’histoire de La Trémouille tombera dans l’oubli.
    Sinon je garde un excellent souvenir de notre passage au camp de La Trémouille, synonyme d’espace de liberté pour les enfants que nous étions à l’époque.
    JPM

  8. Jacky Tronel dit :

    Merci à Hervé Dupuy de nous avoir communiqué la photo du personnel d’encadrement du Dépôt de Prisonniers de Guerre Allemands n° 123, au Camp de la Trémouille, à Tulle, en octobre 1946.
    Cliquez sur le lien ci-dessous pour avoir accès à la photographie :
    http://prisons-cherche-midi-mauzac.com/wp-content/uploads/2015/01/depot_de_PGA_123_camp_de_la_tremouille_octobre_1946_collection_herve_dupuy1.jpg

  9. DANY VEDRENNE dit :

    JE RECHERCHE DES PERSONNES AYANT CONNU LUCIEN VEDRENNE EN 1944/45 SOUS-OFFICIER AU CAMP DE LA TREMOUILLE (mort en mai 45).

    RÉPONDRE SUR : danyfoussard@hotmail.com

  10. Hervé Dupuy dit :

    Évoquant la période du camp de la Trémouille avec ma mère, je découvre les derniers commentaires postés par Madame Colombari et Monsieur Malagnoux. Pour la recherche de Madame Colombari, je lui conseille de se rapprocher des Archives départementales de la Corrèze et de la Haute-Vienne où j’ai eu l’occasion de consulter des dossiers relatifs aux PG allemands de la région. Je ne me souviens pas de listes nominatives (mais ce n’était pas l’objet de mes recherches) mais je me souviens de documents indiquant les entreprises et les exploitations dans lesquelles étaient employés les PG. Le dernier commentaire laissé par JP Malagnoux m’a permis d’évoquer avec ma mère ses parents et en particulier son papa que je connaissais car il faisait le ramassage scolaire. Je regrette avec JP Malagnoux que rien ne rappelle l’histoire de ce lieu en dehors de la maison principale en pierre qui a subi des aménagements importants. Il serait peut-être intéressant de relancer des démarches auprès de la municipalité pour conserver la trace mémorielle de ce lieu, indissociable de l’histoire de Tulle et de la Corrèze. Je suis prêt à m’associer avec JP Malagnoux s’il souhaite refaire une tentative.

  11. BOUDET Pierre dit :

    Très heureux Jean-Pierre de t’avoir retrouvé au Musée de la Gendarmerie à Melun alors que cela faisait 56 ou 57 ans que nous ne nous étions pas vus.
    C’est avec plaisir que j’ai lu ta publication sur le camp de la Trémouille où nous avons grandi ensemble et où les logements de fonction de nos 2 pères étaient sur le même palier. J’ai donc appris beaucoup de choses sur ce camp et je me souviens des grandes parties de cache-cache que nous avons pu y faire, notamment à l’intérieur des voitures des domaines qui y étaient stockées dans l’attente de leur vente.
    J’y suis passé depuis, mais il y a plusieurs années et c’est vrai qu’avec le lotissement construit sur ce terrain je n’ai pas retrouvé mes repères de jeunesse.

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