Journée d’études au Mémorial de Caen avec Cœurs sans Frontières

Logo de l'Association Cœurs sans Frontières, Herzen ohne Grenzen

Le samedi 20 novembre, pour la quatrième année consécutive, le Mémorial de Caen s’est associé à « Cœurs sans frontières » (association dont les membres sont pour la plupart des enfants issus de relations entre des Françaises et des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale) pour organiser une journée d’études qui aura pour thème : « Le secret, une histoire de famille ! ».

L’angle d’approche de la journée tournera cette année autour de la notion du secret. Le secret né d’une situation de guerre pour éviter le regard de l’autre, et être stigmatisé. Mais aussi le secret lié à un tabou à ne pas aborder ou enfoui pour échapper à une mémoire collective prégnante qui contraint au silence.

Historiens et psychanalystes, tel Philippe Grimbert (auteur du livre Un secret, adapté au cinéma), aborderont des thèmes aussi divers que les familles déplacées de force de l’Alsace-Moselle annexée, mais aussi ces catégories de déportés souvent moins connues du public : Tsiganes, Témoins de Jéhovah ou homosexuels.

Vue générale du Mémorial de Caen

Photo Sigrid Colomyès © Mémorial de Caen.

Programme de la journée d’étude du 20 novembre 2010

9 h. :
 Mot d’accueil de Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen.
9 h.10 :
 Ouverture de la journée par Jean-Jacques Delorme, président de « Coeurs sans frontières ».
9 h.20 : 
Introduction par Gerlinda Swillen, présidente du « Réseau européen des enfants de la seconde guerre mondiale » (première personnalité non française à obtenir la nationalité allemande, car née d’un père allemand pendant la guerre).
9 h.30 :
 « Les familles d’Alsaciens-Mosellans déplacées de force dans le Reich pour avoir refusé la germanisation » par Hubert France, témoin.
10 h. :
 « Le RAD ou service du travail obligatoire au Reich de la jeunesse mosellane » par Laurent Kleinhentz, historien.
10 h.40 : Discussion
10 h.55 : Pause
11 h.15 :
 « Le secret lié au traumatisme de guerre » par Catherine Goulletquer, psychologue.
11 h.45 : « Les Triangles marrons victimes de la peste brune » par Jacky Tronel, historien.
12 h. : Discussion
12 h.20 : Pause
12 h.30 :
 Audition de la Maîtrise de Caen. À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’Enfant, le Mémorial accueille une audition de la Maîtrise de Caen ayant au programme
« A Ceremony of Carols »
de Benjamin Britten.

Revolver au canon noué du sculpteur suédois Carl Fredrik Reuterswärd. Mémorial de Caen

Sur l’esplanade du Mémorial, le revolver au canon noué du sculpteur suédois Carl Fredrik Reuterswärd
se dresse comme un manifeste en faveur de la non-violence et de la paix.
Photo Louis Bourdon.

Suite de la journée d’études…

14 h. :
 Témoignages croisés de Uli, allemande née de père français et de Daniel, son frère français.
14 h.30 :
 « Une photographie ‘grise’ : la ‘tondue de Chartres’ de Robert Capa » par Gérard Leray, historien.
15 h. :
 « Ce que secrète un secret » par Philippe Grimbert, psychanalyste et écrivain.
15 h.30 : Discussion
16 h. :
 « La répression de l’homosexualité durant la Seconde Guerre mondiale dans le Reich et en France » par Arnaud Boulligny, doctorant en histoire.
16 h.30 : « Déni et reconnaissance de la persécution nazie des homosexuels » par Régis Schlagdenhauffen, sociologue.
17 h. : « Les Triangles violets face à Hitler : une forme de résistance spirituelle au nazisme » par Estelle Richard, historienne.
17 h.30 : Discussion
18 h. : Fin
21 h. :
 Chorale allemande Männergesangverein Egenhausenschwarzwald Baden Württemberg.

Pour en savoir plus sur l’association co-organisatrice :
Rôle et objectifs de Cœurs sans Frontières / Herzen ohne Grenzen : cliquez sur le lien

1 Commentaire de l'article “Journée d’études au Mémorial de Caen avec Cœurs sans Frontières”

  1. Hastain Muguette dit :

    Bonjour,
    J’aimerais connaître les unités allemandes ou régiment en juillet 1941 sur Evrecy près de Caen. Maman travaillait à la Kommandantur locale à Evrecy. Elle a connu un Allemand et je suis née. Comme renseignement, je n’ai qu’un prénom, et la Wast à Berlin ne peut rechercher avec un seul prénom… si au moins il y avait les unités. Peut-être une lueur d’espoir de votre côté.
    Je vous remercie.
    Muguette

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