Le transfert d’un inculpé au visage masqué dans les années 1910 en Angleterre

Arrestation d'un inculpé, visage masqué, sur le quai d'une gare en Grand-Bretagne

Découverte par hasard le weed-end dernier chez un brocanteur de Nontron (Dordogne), cette photo marquée au verso du tampon
« Copyright Archives du Miroir »
On y voit, sur les quais d’une gare londonienne (?), le transfert d’un inculpé, visage masqué…

Elle est ainsi légendée :

« LES BONS JUGESIl arrive trop souvent que des témoins croient ‘reconnaître’ un accusé, alors qu’ils ne l’ont jamais connu que par les photographies publiées dans les journaux. Ces ‘illusions de mémoire’ ont causé des erreurs judiciaires, d’où la nouvelle loi anglaise qui ordonne que tous les accusés aient la figure masquée jusqu’à leur comparution aux assises. »

[sans date, ni indication du nom du photographe].

Cette mesure repose sur la crainte de l’erreur judiciaire plus que sur le respect du principe de la présomption d’innocence qui, il est vrai, n’apparaît qu’avec la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 de l’ONU (article 11) :

« Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis. »

À propos de l’hebdomadaire « Le Miroir »

Manchette du quotidien "Le Miroir" en 1916

Le Miroir voit le jour en 1910. Jusqu’en 1912 il est imprimé sur du papier journal. Puis sa nouvelle formule est publiée le 4 avril 1912 sous la forme d’un « hebdomadaire entièrement illustré par la photographie » ; il prend alors la succession du supplément littéraire illustré du Petit Parisien. En 1917, un million d’exemplaires se vend chaque semaine. En 1920, Le Miroir devient Le Miroir des Sports (source).

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