En novembre 1940, la maréchale Pétain visitait le camp de prisonniers du Polo Beyris

Photo de la maréchale Pétain. Journal Le Petit Parisien du 18 novembre 1940.

Samedi 9 février 2013, à 15 h.30, à la Maison de la Vie Citoyenne du Quartier Polo Beyris, 28 avenue de l’Ursuya à Bayonne : rencontre-débat avec Armelle Mabon, chercheuse en histoire et maître de conférence à l’Université de Bretagne Sud, auteur de Les prisonniers de guerre « indigènes » – Visages oubliés de la France occupée (Éditions de La Découverte, 2010). La rencontre est organisée par le Collectif pour la Mémoire du Camp de Beyris.

Journal Le Petit Parisien du 18 novembre 1940. Visite des camps de prisonniers coloniaux du Polo Beyris à Bayonne, et à Hendaye, par la maréchale Pétain.

Le journal Le Petit Parisien du 18 novembre 1940 relatait la visite que la maréchale Pétain avait rendue la veille aux prisonniers coloniaux internés aux camps d’Hendaye et du Polo Beyris, à Bayonne.

La maréchale Pétain a visité des camps de prisonniers

« Bayonne, 17 novembre (de notre correspondant particulier).

Cette semaine, la maréchale Pétain, venue de Vichy, a passé quelques jours sur cette côte basque où, remontant de Madrid, celui qui allait devenir le chef de l’État traversa rapidement aux heures sombres de mai dernier, roulant vers son nouveau et dure destin de sauveur.

En arrivant, la première pensée de la maréchale a été pour les prisonniers, pour ces hommes de l’Empire : Algériens, Tunisiens, Marocains, Sénégalais et Soudanais ramenés dernièrement d’Allemagne vers une température plus clémente. Vers eux, les 812 du camp de Beyris et les 230 d’Hendaye, elle s’est penchée avec sollicitude.

Les œuvres de secours aux prisonniers

Sous l’impulsion de la maréchale, un nouvel élan a été donné aux œuvres nationales de secours aux prisonniers de guerre qui se dévouaient déjà sans compter : celle du colonel de Violet, celle du Centre d’accueil de la gare de Bayonne. Une femme admirable, assistante sociale à la S.N.C.F., directrice du centre d’accueil de la gare de Bayonne, sur la brèche depuis le mois de mai dernier, Mlle Lacorre, allait apporter toute son aide à Mme la maréchale Pétain.

Saluée par M. Dramard, la maréchale Pétain est repartie pour Vichy. »

Fac-similé de couverture du journal Le Petit Parisien du 18 novembre 1940 : lien.

Armelle Mabon et les prisonniers de guerre « indigènes »

L’ouvrage Prisonniers de guerre « indigènes » d’Armelle Mabon a fait l’objet d’un compte-rendu de lecture dans la revue d’histoire sociale Le Mouvement Social par Alain Messaoudi : lien.

Armelle Mabon, Prisonniers de guerre « indigènes ». Visages oubliés de la France occupée, Paris, La Découverte, 2010, 297 p.

Derrière les barbelés de Beyris… il y avait des prisonniers coloniaux.

Pour en savoir plus sur l’histoire du camp de Polo Beyris : lien.

Contact : Collectif Mémoire Camp Beyris, Maison de la Vie Citoyenne, 28 avenue de l’Ursuya, 64100 Bayonne, c_campbeyris@orange.fr

Lire sur ce blog : « Accident mortel au camp d’internement du Polo de Beyris » : lien.

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