Casernement et administration militaire de la Place de Paris en 1830
Par Jacky Tronel | dimanche 12 mai 2013 | Catégorie : Dernières parutions, RECHERCHES | Pas de commentaireÀ Vincennes, le Service historique de la Défense, département de l’armée de terre, conserve en série V les archives techniques du Génie, et en sous-série 1 V, les archives du dépôt des fortifications. On retrouve, sous la cote 1 VH 1334, un plan de Paris indiquant l’emplacement des bâtiments militaires pour 1830, année marquée par la Révolution de Juillet et les Trois Glorieuses.
Sur ce plan figure les différents édifices, sièges des services administratifs de la Première Division militaire, l’hôtel des Conseils de guerre, les hôpitaux et prisons militaires, les magasins de vivre et d’équipement, ainsi que les 31 casernes occupés par l’Infanterie, la Cavalerie, l’Artillerie ainsi que par les compagnies des Sous-officiers sédentaires…
Légende des bâtiments militaires de la place de Paris
CASERNEMENT :
1 – Caserne de la Grille Chaillot, occupée par l’Infanterie
2 – Caserne de la rue Verte, occupée par l’Infanterie
3 – Caserne de la Pépinière, occupée par l’Infanterie
4 – Caserne du Mont-Blanc, occupée par l’Infanterie
5 – Caserne de la Nouvelle France, occupée par l’Infanterie
6 – Caserne de la Courtille, occupée par l’Infanterie
7 – Caserne de Popincourt, occupée par l’Infanterie
8 – Caserne du Pavillon Sully, occupée par l’Infanterie et par la Cavalerie
9 – Caserne du Vieil Arsenal, occupée par l’Infanterie
10 – Caserne des Célestins [photo], occupée par la Cavalerie
11 – Caserne de l’Avé-Maria, occupée par l’Infanterie
12 – Caserne du Jardin du Roi, à loyer par les Sous-officiers sédentaires
13 – Caserne de l’Oursine, occupée par l’Infanterie
14 – Caserne de Mouffetard, à loyer par l’Infanterie
15 – Caserne de l’Estrapade, à loyer par les Sous-officiers sédentaires
16 – Caserne de Montaigu, occupée par les Sous-officiers sédentaires
17 – Caserne de Gervais, rue du Foin, occupée par l’Infanterie
18 – Caserne du Séminaire Saint-Louis, occupée par les Sous-officiers sédentaires
19 – Caserne du Petit Luxembourg, occupée par la Cavalerie
20 – Caserne du Quai d’Orsay, occupée par la Cavalerie
21 – Caserne de Panthemont, occupée par la Cavalerie
22 – Caserne de l’Hôtel de Sens, occupée par la Cavalerie
23 – Caserne de Babylone, occupée par l’Infanterie
24 – Caserne de Rousselet, à loyer par les Sous-officiers sédentaires
25 – Caserne de l’Ecole militaire, occupée par l’Artillerie, par l’Infanterie et par la Cavalerie
26 – Caserne du Parc de Grenelle, occupée par les élèves du Gymnase
27 – Caserne de l’Assomption, concédée temporairement et occupée par l’Infanterie
28 – Caserne des Petits Pères, concédée temporairement et occupée par l’Infanterie
29 – Caserne de Crussol, concédée temporairement et occupée par l’Infanterie
30 – Caserne d’Elbœuf, concédée temporairement et occupée par l’Infanterie
31 – Caserne de Marigny , concédée temporairement et occupée par l’Infanterie
ADMINISTRATION
A – Première Division militaire
B – Conseils de guerre
C – Intendance militaire
D – Etat-major de la Place
E – Hôpital militaire du Val-de-Grâce [photo]
F – Manutention des Vivres
G – Magasin aux fourrages de la Rapée
H – Magasin central des Hôpitaux
I – Hôpital militaire du Gros-Caillou
K – Prison militaire de Montaigu
L – Prison militaire de l’Abbaye
M – Hôpital militaire de la rue Blanche (succursale)
N – Magasins d’équipement et de harnachement (Panthemont)
0 – Hôtel du Ministre et Bureaux de la Guerre
P – Dépôt de la Guerre
R – Dépôt des Fortifications
Au sujet des prisons militaires…
En 1830, les Conseils de guerre siègent dans un hôtel sis à l’angle du 37 de la rue du Cherche-Midi et de la rue du Regard. On notera qu’à cette date, les prisons militaires ne sont pas encore installées rue du Cherche-Midi. En 1830, c’est la prison de l’Abbaye qui fait office de maison de Justice militaire et ce, jusqu’au 1er novembre 1841, date de son installation dans l’hôtel des Conseils de guerre. Quant à la prison de Montaigu, elle fait office de maison d’arrêt et de correction militaire jusqu’en 1851. Au mois de décembre 1851, la nouvelle prison cellulaire du Cherche-Midi vient la remplacer. Elle a été édifiée à l’emplacement de la Manutention des Vivres qui était alors située, comme indiqué sur le plan de Paris de 1830, au 38 rue du Cherche-Midi.