« Dictatures : ceux qui ont dit “NON !” », dossier du e-magazine « Dernière Guerre mondiale » n° 6

Couverture du magazine "Dernière Guerre mondiale" de février 2013.

L’édition de février de Dernière Guerre mondiale est consacrée à « ceux qui ont dit “NON !” ». Sollicité par Daniel Laurent, responsable de rédaction, j’ai participé à ce dossier avec l’article : « Ils refusaient de saluer Heil Hitler ! ». Il y est question de trois réfractaires au salut hitlérien : le premier se nomme August Landmesser, photographié le 13 juin 1936, lors de l’inauguration du navire Horst Wessel par Adolf Hitler à Hambourg, les bras croisés refusant de faire le salut nazi, au milieu d’une foule se tenant debout, bras droits tendus. On ignore le nom du deuxième. C’est un Bibelforscher, un étudiant de la Bible, un « triangle violet », interné au camp allemand de Lichtenburg. On doit ce témoignage à l’acteur allemand opposant au régime, Wolfgang Langhoff. Il est relaté dans son ouvrage « Die Moorsoldaten » (Zürich, 1935), traduit en français sous le titre : « Les soldats du Marais. Sous la schlague des nazis » (Plon, 1935). Le troisième homme, August Dickmann, refuse de saluer Hitler, de soutenir l’effort de guerre et de servir dans la Wehrmacht. Il est le premier objecteur de conscience interné au camp de Sachsenhausen à être fusillé publiquement…

« Dernière Guerre mondiale »

« Magazine bimestriel totalement gratuit, Dernière Guerre mondiale s’est donné pour objectif de contribuer à la préservation de la mémoire liée à cette période terrible en devenant un pont entre les thèses universitaires d’une approche parfois difficile et les manuels scolaires qui pèchent souvent par simplicité… mais aussi en permettant à tout acteur qui en aurait l’envie de rendre public son témoignage… »

Sommaire du numéro 6 de février 2013

Dossier : Ceux qui ont dit “ NON ” aux dictatures
L’exception qui confirme la règle nazie, par Daniel Laurent, page 4
Dietrich Bonhoefer, par Anne Mazur et Éric Guiguere, page 5
Aristide de Sousa Mendes, par Rui Afonso, page 8
Solidarité dans les camps de la mort, par Xavier Riaud, page 19
La Résistance japonaise, par Paul Yannic Laquerre, page 22
Les antifascistes italiens, par Alexandre Sanguedolce, page 24
Les antifascistes hongrois, par Kristian Bene, page 32
Georges Mandel, par Daniel Laurent, page 37
Maurice Schumann, par Francis Delannoy, page 39
Jean Zay, par Daniel Laurent, page 42
Churchill, l’homme qui vaincra Hitler, par Thierry Decool, page 45
Ils refusaient de saluer “ Heil Hitler ! ”, par Jacky Tronel, page 49
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Mein Kampf, par Daniel Laurent, page 53
Coup d’œil sur un autre conflit, Philippeville 20 août 1955, par Jean-Pierre Risgalla, page 54
Rubrique Matériel : le Panzer I, par Antoine Merlin et Jeremy Delawarde, page 58
Rubrique Militaria, Grenade lacrymogène française mod. 1939, par Christophe Hurtaud, page 64
Rubrique Marine, par Francis Liesse, page 66
Livres / Interviews, « Sur les traces du crime », de Léon Poliakov, page 73
« Hitler, 30 janvier 1933 – La véritable histoire », de François Delpla, page 75

« Ils refusaient de saluer “ Heil Hitler ! ” » page 49.
« Ils refusaient de saluer “ Heil Hitler ! ” », page 50.
« Dictatures : ceux qui ont dit “Non !” », dossier du e-magazine bimestriel Dernière Guerre Mondiale de février 2013, page 51
« Ils refusaient de saluer “ Heil Hitler ! ” » "Dernière Guerre mondiale, page 52.

Voici le lien vers la version intégrale du numéro de février 2013 : ici

Cet article vient en complément de celui publié sur ce blog, le 21/12/2012 : lien

Éditorial signé Daniel Laurent

Chères lectrices, chers lecteurs,
C’est avec un grand plaisir que je vous présente le numéro 6 de Dernière Guerre mondiale. Le 30 janvier 1933, soit il y a exactement 80 ans à l’heure où ce numéro de votre magazine est mis en ligne, Adolf Hitler est nommé Chancelier d’Allemagne par un président Hindenburg proche de la sénilité. C’est la fin de la fragile République de Weimar et le Führer va mettre en marche la nazification du IIIème Reich et l’avancée vers la guerre.
En Europe centrale, comme en Hongrie, en Italie avec Mussolini, au Japon avec le régime Shōwa, des dictatures sont déjà en place. D’autres, comme en Espagne avec Franco, le seront rapidement. Elles vont mener le monde, guidées par Hitler ou en se faisant son complice, vers le déclenchement de la catastrophe planétaire qui fera entre 50 et 60 millions de morts, certains auteurs parlant même de presque 80 millions, sans parler des blessés, des destructions, des terribles traumatismes…
En fait, cette guerre, ou plutôt ces guerres, furent tellement épouvantables que nous ne connaitrons jamais le nombre exact des victimes, qu’il s’agisse des civils ou des militaires. Malgré leurs efforts, les chercheurs en sont toujours, par exemple, à estimer entre 5 et 6 millions les Juifs massacrés par les nazis et de 150 000 a 200 000 Chinois assassinés par l’armée Shōwa dans la seule ville de Nankin. Ce triste anniversaire donne lieu, bien sûr, à de nombreuses publications sur la Toile et dans vos librairies.
Les débats vont se concentrer sur : pourquoi et comment diable Hitler a pu arriver au pouvoir, s’y maintenir et réussir à entrainer son peuple derrière lui vers l’enfer nazi. Certains diront que ses adversaires ont bêtement laissé gagner un dangereux abruti en janvier 1933, d’autres vous démontrerons que l’habileté d’Hitler et de ses complices du NSDAP était tout simplement bien au-dessus de celle de ses rivaux politiques.
« Vaste programme », comme dirait un certain Général, et tout ceci devrait déclencher de nombreux débats, du moins chez les passionnés, car nous doutons, hélas, que l’Européen moyen s’y intéresse. Pour notre part, afin de ne pas vous répéter ce que vous lirez ou avez déjà lu ailleurs, nous nous contenterons de parler de ceux qui ont dit NON et, dans la mesure du possible, surtout de ceux qui l’ont fait très tôt, à l’époque où il aurait été encore possible d’arrêter Hitler s’ils avaient été davantage suivis.
Attention, il ne s’agit pas ici de parler de ceux qui ont dit non les armes à la main, donc les Résistants de France et d’ailleurs, il s’agit d’un tout autre sujet. Ce n’est pas sans quelques craintes que nous avons lancé nos recherches. Mais nous avons eu l’agréable surprise d’en découvrir un peu partout de ces courageux précurseurs ! Cette richesse donne à ce dossier spécial des allures de Hors-série, vu sa taille.
Il en eut, bien sûr, au Royaume-Uni, avec l’incontournable Winston Churchill, en France, ou l’on ne peut pas ne pas parler du « Juif Mandel » et en Espagne avec les Républicains espagnols, qui dirent non à la dictature dés 1936. Mais il y en eu d’autres, en Italie, en Hongrie, au Portugal, en Allemagne et même au Japon.
Sachant le courage qu’il fallait avoir à l’époque pour se lever et dire non, a mains nues et avec seulement sa voix comme arme, la moindre des choses était de leur rendre hommage. Certes, ils ont échoué. Les dictatures sont restées en place avec les terribles conséquences que nous connaissons. Mais en furent-ils responsables ? Nous ne le pensons pas. Les responsabilités sont plutôt à chercher chez ceux qui ne les ont pas rejoints, et ils furent l’écrasante majorité.
Il est parfois effrayant de constater que, de nos jours, la fameuse « majorité silencieuse » qui ne réagit pas devant certaines horreurs contemporaines est, en quelque sorte, la descendante de cette majorité qui n’a rien dit et rien fait dans les années 30, sans parler de ce que le Général, que j’aime citer, appelait « Le Machin », à savoir l’ONU qui, selon mon journal, suit de nos jours les traces de la SDN qui face à Hitler, n’a … rien fait.
Mais ceci est une autre histoire…
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1 Commentaire de l'article “« Dictatures : ceux qui ont dit “NON !” », dossier du e-magazine « Dernière Guerre mondiale » n° 6”

  1. Oui, ce retour en arrière nous fait penser à ceux qui sont passés par la mort pour avoir « obéit à Dieu plutôt qu’aux hommes ». RESPECT !
    Ch. Baert

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