Regard sur l’Épuration et les femmes tondues en Dordogne

Si les photos de « coiffeurs » s’acharnant sur la chevelure des tondues sont toujours aussi dérangeantes, c’est le signe que notre capacité d’indignation est restée intacte. Interrogeons-nous cependant sur les raisons de cette gêne mêlée de honte ou de colère. Il ne s’agit pas ici de ‘remuer la boue’, de ressusciter de vieilles rancœurs ou encore de désigner des coupables…
Si longtemps après les faits et hors de leur contexte ce serait inutile et déplacé. Chercher à analyser et à comprendre les raisons de la violence des châtiments infligés aux femmes tondues, coupables (ou non) de collaboration, participe au nécessaire « travail de mémoire ».

L'une des manifestation la plus sauvage de l'Épuration, Bergerac, septembre 1944, photo Bondier, Bergerac.

L’une des manifestations de l’Épuration sauvage, septembre 1944, © photo Bondier, Bergerac.

Nous sommes à Bergerac, au début du mois de septembre 1944, devant le palais de justice de la sous-préfecture de la Dordogne. La photo ci-dessus représente trois femmes
en train d’être tondues après avoir été marquées au front d’une infâmante croix gammée. L’expression de leurs visages révèle une certaine résignation. Elles semblent absentes, comme si
la pièce dont elles sont les « actrices soumises » ne les concernait pas. On devine l’ambiance hystérique qui règne autour d’elles. On entend les cris, les rires, les insultes qui fusent parmi la foule venue nombreuse au spectacle.
Les femmes sont tondues, huées ; on les violente. Il s’agit bien d’un « rituel » populaire proche de celui du bouc émissaire, pratiqué dans l’Israël antique, rite de purification par lequel la collectivité rejette tous les maux de la période sur quelques-uns des siens. Le cheveu comme symbole du social, la tonte comme symbole de l’animalité (on tond bien les moutons…). D’ailleurs, la tondue est souvent « animalisée », parfois « nudifiée ». La mise en scène correspond aux pratiques généralement observées partout en France à la Libération. Elle n’est pas sans rappeler les tribunaux populaires de la Révolution. Les femmes sont placées en hauteur, ici tout en haut des marches d’un palais de justice… La symbolique est claire.
Après des années de tensions accumulées, celles-ci se libèrent en prenant la forme d’une violence incontrôlable. La période n’est plus à la nuance.
(cf « Les tondues de Mussidan », Patrice Rolli, chercheur en anthropologie historique, in Arkheia n° 17,18).

Pour bien appréhender la question de l’Épuration et des femmes tondues, il est absolument nécessaire de replacer les événements dont on parle dans leur contexte, non pour justifier et légitimer, bien évidemment, mais pour tenter de comprendre, tout simplement.

La Dordogne est un département qui a énormément souffert de l’occupation allemande, plus particulièrement à partir de mars 1944, avec les crimes de la division « Brehmer » qui avait pour mission de traquer les résistants et les Juifs, puis, au début du mois de juin 1944, avec le passage de la division SS « Das Reich », qui s’illustra à Tulle puis à Oradour-sur-Glane. Les exactions de la Hilfspolizei (police supplétive), plus connue sous le nom de Brigade Nord-Africaine ou Phalange nord-africaine ont été terribles : pillages, tortures, assassinats… Cela dit, nous pouvons établir une relation de causes à effets indéniable : si les actions épuratoires de 1944 ont été particulièrement sévères en Dordogne, elles l’ont été à la mesure des crimes perpétrés par les nazis et leurs supplétifs.

Le journal de Renée Guimberteau

Prenons l’exemple de Mussidan – 2.500 habitants environ avant Guerre – chef-lieu de canton situé au nord-ouest de Bergerac. Renée Guimberteau relate dans son journal, pratique-
ment au jour le jour, les événements tels qu’elle les a vécus
. En voici quelques extraits :

Femme tondue sur les marches du palais de Justice de Bergerac.16 janvier 1944 : « Il y a eu une rafle ce matin, 35 personnes ont été emmenées. Ça va mal. »
27 mars : « Hier il y a eu une grosse rafle où 420 hommes ont été emmenés. Tous les bois de la Double brûlent depuis hier. C’est horrible. »
11 avril : « L’usine Bois et Fer a été raflée ce matin. Une grande partie des ouvriers est partie pour l’Allemagne. »
12 juin : « Le maquis a attaqué un train blindé allemand qui partait pour le front. […] La bataille a été dure, jusque dans les rues de la ville. […] Le maquis a dû se retirer après 6 h. de combat acharné. [Aussitôt après, les Allemands ont raflé environ 350 hommes. 52 otages ont été torturés puis fusillés. Parmi eux, deux garçons de 16 ans]. Les boches, avec leur cruauté coutumière, les ont lâchement défigurés et piétinés avant de les assassiner. »

10 août : « Les boches ont chassé le maquis dans toute la région. […] À St-Junien, ils ont assassiné tous les hommes du bourg, 18 environ. Ils ont brûlé des maisons qui avaient hébergé des maquis, “des terroristes” comme ils disent. […] À certains terroristes qu’ils ont pris avant de les massacrer, ils leur ont arraché la langue, les yeux et couper les oreilles. C’est une terreur sans précédent dans l’histoire. Mais nous sommes gonflés de vengeance et elle approche. »

Extrait du journal de Renée Guimberteau, habitant Mussidan en Dordogne, à la date du 2 septembre 1944.
22 août : « Quelle fête aujourd’hui. Toute la population de Mussidan et des environs, décorée de cocardes et de rubans tricolores, a acclamé l’armée française de Résistance. On a défilé dans toutes les rues, drapeaux en tête, et au chant de la Marseil-
laise.
[…] Dans la soirée, l’enlèvement des collabo-
rateurs a eu lieu. Malheureusement il pleuvait à torrents et nous n’avons pas pu les voir. »

24 août : « Aujourd’hui la fête bat son plein. Un grand défilé a eu lieu au cimetière où des gerbes ont été déposées sur les tombes des fusillés du 11 juin. […] La promenade des collaboratrices n’a pas eu lieu car la foule les aurait esquintées. »

2 septembre 1944 : « Ce matin on a bien ri. Les F.F.I. ont tondu sur la place des collaboratrices. […] Il y avait un monde fou. On les a promenées dans toutes les rues puis ramenées en prison. »

L’intérêt de ce témoignage réside d’abord dans le fait qu’il a été rédigé, « à chaud », par une femme, et qu’il rend compte de la montée des tensions. Le récit chronologique des événements traduit bien la réalité d’une période « extra-ordinaire ». On constate également que la répression sauvage, côté allemand, vient en réaction aux actions de guérilla des maquis.
Les exactions inqualifiables dont les nazis et leurs supplétifs se rendent coupables alimentent une haine grandissante du « boche » : « Nous sommes gonflés de vengeance et elle approche ». La tension accumulée se libère et se déchaîne à la fin du mois d’août,
une fois le département libéré de ses occupants.

La Presse en parle…

La presse de l’époque recèle quantité de témoignages nous renseignant sur l’état d’esprit qui régnait parmi la population libérée, mais également sur les partis politiques qui se partageaient
le pouvoir.

Femmes tondues sur les marches du palais de justice de Bergerac, septembre 1944.

Femmes tondues sur les marches du palais de justice de Bergerac, septembre 1944. © Photo Bondier.

Les Voies Nouvelles, édition du 7-8 septembre 1944 : « C’est fête ces jours-ci pour le badaud peuple de Périgueux. Et défilés ! Et fanfares ! On reprend le goût de sourire après avoir tant serrer les poings et froncer le sourcil. Les Périgourdins furent bien ébaubis l’autre soir au passage d’un singulier cortège. Un être étrange, bizarrement humain, menait la danse. À force d’écarquiller les yeux, on reconnut des formes féminines et sous un crâne en boule d’ivoire marqué de peinture infamante, des yeux torves, une bouche baveuse : la hideur d’un déchet. ‘C’est la femme aux bicots !’ expliquaient les gosses au passage. Il n’y avait pas un regard de pitié pour elle. […]
Et l’on pouvait songer aux défilés semblables qu’avaient vus les mêmes rues au Moyen-âge à une époque ardente et bonne enfant où l’on promenait les adultères nues, autour de la ville, juchées à rebours sur un âne »
.

Les tontes de la Libération n’ont pas épargné les hommes. À Bergerac, une mère et son fils font les frais de la coupe à la mode, baptisée « coupe 44 ». Dans l’édition de France Libre du 8 septembre 1944, sous le titre « Un châtiment », on peut lire : « Samedi dernier, un camion a ramené, tondus, une mèche grotesque bouffant sur le sommet du crâne, la croix gammée tatouée sur le front, la patronne de ‘La Civette’ et son fils. Sur leur masque blême,
ce n’était plus le vice triomphant qui s’étalait mais l’ignominie du châtiment. Nous n’apprendrons pas aux Bergeracois qui étaient cet homme et cette femme, ni ce qu’ils ont fait pendant la guerre. Le scandale qu’ils ont déchaîné sous l’occupation était si grand qu’il criait vengeance. Les faire marcher au pas de l’oie avec de tels stigmates, sous les huées de la foule, était un commencement de punition méritée. Quand le crime a été public, la réparation doit aussi être publique »
.

Groupe de femmes tondues à Bergerac en septembre 1944.

Groupe de femmes venant d’être tondues, septembre 1944. © Photo Bondier, Bergerac.

Dans « 1944 en Dordogne » (Éditions Pilote 24, Périgueux, 1993), Jacques Lagrange voit dans « l’acharnement que certains mettent à poursuivre les belles de Périgueux, de Bergerac et de Sarlat » la preuve que « ce mouvement est essentiellement populaire. Avec ce qu’il a de spontané, de sauvage, de cruel, il n’échappe pas au cortège des faits divers accompagnant toute révolution. » Or, si l’on en croit les documents d’archives consultés ainsi que les entretiens réalisés, il apparaît nettement que l’Épuration a été réfléchie, organisée, planifiée. Parfois, ces « exécutions capillaires » (tontes publiques) sont ordonnées sur décisions de petits chefs de maquis locaux. Pareille mesure touche Léonie B., Solange T., Jeanine L. et Jeanine D. (17 ans), les 12, 13 et 23 septembre 1944. Dans leurs dossiers respectifs, l’énoncé du « jugement » apparaît en toutes lettres : « À tondre ».

Plus de trois mois après la libération de la Dordogne, le 6 décembre 1944, le lieutenant Jean Méthou, officier du BSM, ordonne la tonte publique de Rose S., couturière, « prostituée d’habitude ». La sentence est finalement exécutée à la prison de Bergerac.
[Source : Les communistes en Périgord, 1917-1958, Jean-Jacques Gillot, Éditions Pilote 24, Périgueux, 2007, p. 380, 381 et la note de bas de page : « dossier RG n° 5 210, arch. dép. Dordogne, série 1592 W »].

Les tontes : manifestations spontanées ou bien mises en scène ?

La question est maintenant de savoir si les manifestations de liesse populaire et les cérémonies de tontes publiques sont, ou non, le fruit d’un mouvement populaire spontané…

En dépit de quelques débordements dont on ne peut nier qu’ils sont le fait d’actions populaires spontanées, l’Épuration a, le plus souvent, été mise en place, pour ne pas dire mise en scène. C’est le cas des tontes de « collaboratrices » qui ont lieu à Bergerac sur les marches du palais de Justice. Le choix du lieu n’est pas innocent. Sous le porche d’un tribunal où justice est rendue, des femmes soupçonnées de s’être « compromises avec les Boches » sont châtiées, publiquement. Les marches les plus hautes font office de podium, et du haut de cette estrade improvisée, officient les « coiffeurs » en blouse blanche. Ils président à une cérémonie qualifiée par l’historien Alain Brossat de « carnaval moche ». Le rituel public de la tonte, écrit-il, est « une fête, un jeu, une exhibition, une cérémonie. […] Pour souligner qu’il s’agit d’un jeu, d’un ‘théâtre’, le marquage, ébauche de déguisement, joue un rôle décisif dans la cérémonie des tontes ; le ‘degré zéro’ du travestissement, c’est la croix gammée que l’on trace à la peinture, au goudron, que l’on ‘sculpte’ avec des ciseaux sur le crâne, que l’on dessine sur le visage, les seins, les fesses, voire le corps entier de la tondue. »

Les partis politiques encouragent la chasse aux collabos, généralement suivie du spectacle des tontes publiques. Le mercredi 29 août, 3 000 personnes assistent à un rassemblement qualifié de « premier meeting populaire du Front National », place de la République, à Bergerac. Les orateurs se succèdent et en clôture s’exprime le représentant des FTPF, Yves Péron, alias Caillou, ancien prisonnier politique interné à Gurs, Mauzac et Nontron, futur député communiste de la Dordogne. Il demande que « justice soit faite contre les traîtres,
les tortionnaires de nos patriotes emprisonnés »
et déclare : « Tous les complices des boches doivent être châtiés et le châtiment c’est la mort ». L’assistance, enthousiaste, « applaudit frénétiquement ». Dans cette même édition du 2 septembre 1944, sous le titre « Sus aux traîtres ! », le journal Bergerac Libre rapporte qu’en Bergeracois les 155 premières arrestations sont loin d’être définitives : « Les enquêtes et interrogatoires se poursuivent activement. Les femmes ayant eu des relations avec les boches ont été tondues. D’autres suivront bientôt. Avec le concours de la population, nous espérons arriver bientôt à assainir notre ville. » Le journal communiste reconnaît que « des omissions ou des erreurs ont pu être commises » lors de la confection des listes de suspects et la constitution des dossiers. C’est donc « pour remédier aux unes et aux autres que nous prions le public de nous faire connaître le nom des personnes ayant eu une attitude antifrançaise, appuyé de faits précis ». L’appel à délation est on ne peut plus clair.

Bande dessinées sur le thème des femmes tondues. Jacky Tronel

« Les trois maquisards », petite bande dessinée parue dans le journal Les Voies nouvelles du 4 janvier 1945.

Le journal Les Voies Nouvelles du 7-8 septembre 1944 reconnaît bien « quelques excès », mais qu’il ne faut « ni grossir, ni exagérer », s’empresse d’ajouter l’auteur de l’article. « Oui, les réactions du peuple sont rudes, mais saines. Oui, des gens ont été hués et malmenés dans les rues, mais c’étaient des traîtres. Oui, il a pu y avoir des erreurs, mais elles ont déjà été réparées. N’oublions pas que les excès possibles ont été la réaction spontanée et au grand jour d’un peuple trop longtemps opprimé, affamé, trahi. Ses débordements ont des excuses. Voyons-y un sursaut de vitalité et de justice, un réveil de patriotisme. » !

La presse gaulliste semble, quant à elle, plus mesurée, à l’exemple de l’hebdomadaire Combat républicain du 17 septembre 1944, qui, sous le titre « Justice et humanité », invite les magistrats à juger avec justice, sévérité mais humanité. Il rappelle que « le moindre doute doit être favorable à l’accusé dont la défense doit être assurée comme il convient dans une République qui est la gloire du monde civilisé, la République des droits de l’homme et du citoyen. Ne vaut-il pas mieux absoudre un coupable que de fusiller un innocent ! » Les propos invitent à l’apaisement. Excessivement rare dans le contexte d’une épuration que l’on peut encore qualifiée de « sauvage », ce discours décalé mérite d’être signalé.

Couverture de la revue d'Histoire Arkheia, n° 17-18, 2006. Les tondues de 1944.Plus de soixante ans après, parler d’Épuration reste sensible…

En conclusion, c’est l’historien Pierre Laborie
qui résume le mieux l’esprit de cette recherche :
« Loin de justifier ou de condamner,
c’est d’abord de comprendre dont il s’agit ;
c’est, avant de se risquer à dire pourquoi,
chercher à savoir comment les choses
se sont passées. »

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En mai 2006, pour la revue d’Histoire Arkheia,
je participais au montage d’un dossier spécial sur « Les tondues de 1944 » (n° 17-18).

Le 22 novembre 2008, au Mémorial de Caen, j’intervenais sur ce même thème dans un colloque organisé par l’Association Cœurs sans Frontières / Herzen ohne Grenzen.
Fabrice Virgili, auteur de « La France virile. Des
femmes tondues à la Libération »
(Payot, 2000),
y participait également.

Le texte de cet article s’appuie sur ces deux études.

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Voir sur ce même sujet l’excellent documentaire du réalisateur Jean-Pierre Carlon, « Tondues en 44 », sorti en DVD le 4 juin 2008. Pour en savoir plus…

11 Commentaires de l'article “Regard sur l’Épuration et les femmes tondues en Dordogne”

  1. BRUNI dit :

    Les bourreaux de l’épuration n’ont jamais été punis, les assassins de miliciens ont perpétré des crimes contre l’humanité…

  2. Jacky Tronel dit :

    Rappel de ce que fut la Milice en France sous occupation allemande : une organisation politique et paramilitaire, créée par Pierre Laval le 30 janvier 1943, pour lutter contre le « terrorisme » (c’est-à-dire contre la Résistance). Elle a pour chef Joseph Darnand. Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participent aussi à la traque des Juifs et des réfractaires au STO… C’est aussi une police politique et une force de maintien de l’ordre du régime de Vichy.
    Quant à la notion de « crime contre l’humanité », elle fait référence à toute autre chose. Un crime contre l’humanité est une « violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d’un individu ou d’un groupe d’individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux ». JT

  3. Urval Paul dit :

    Mon camarade CHARBONNEL Christian est décédé suite à l’explosion d’un engin de guerre laissé par l’ARMEE ALLEMANDE au bas Toulon, le 17/09/1944. Aujourd’hui la ville de Périgueux envisage de déplacer le corps de cette victime de guerre si nous ne sommes pas en mesure de fournir toutes les preuves nécessaires. J’en appelle aux témoins encore présents pour assister sa sœur Jeannine Charbonnel, épouse Mombrun, 12 rue Léon Bloy à PERIGUEUX.

  4. Jacky Tronel dit :

    L’état civil de Périgueux confirme le décès de Christian Maurice Charbonnel, né le 14 janvier 1935 à Périgueux, fils de Eugène Louis et de Marcelle Aumassip, domicilié au 44 rue d’Angoulême à Périgueux. Le motif et les circonstances du décès ne sont pas précisés. Le jeune âge du défunt (9 ans) peut accréditer la thèse d’un accident. Les journaux de l’époque, consultables aux Archives départementales pourraient vous en dire plus. S’il s’agit d’un accident du type de celui que vous citez, la presse en aura parlé… La commune est en droit de disposer d’une tombe « non entretenue ou à l’état d’abandon » après un délai de 30 ans, porté à 50 ans s’il s’agit d’un « Mort pour la France ». De plus, la concession est au nom de Lalanne et non de Charbonnel. Pour récupérer cette concession perpétuelle, il faudrait que la sœur de Christian puisse prouver son lien de parenté avec le propriétaire de la concession, dénommé Lalanne.
    Pour info, une certaine Aumassip Louise, née le 8 décembre 1902 à Périgueux, se trouvait être l’épouse du nommé Tomasi Georges, secrétaire général de la Chambre de Commerce de Périgueux, chef départemental de la Milice en Dordogne, démissionnaire de la Milice le 18 décembre 1943, arrêté le 21 août 1944, présenté devant André Urbanovitch, alias « Double-Mètre », puis conduit par des membres du groupe Soleil et exécuté quelques jours plus tard du côté de Belvès…

  5. Duprat dit :

    La tonte est une ignominie, les Résistants du Mois de Septembre (RMS) ne sont que des lâches !
    La période qui suit le départ des troupes allemandes est une abomination, et aujourd’hui encore, le culte du résistant est sacré !
    Malheureusement ce n’est pas vrai, et tout le monde sait que les lâches « courageux » d’août et septembre 44 étaient les mêmes qui saluaient Pétain sauveur de la France !
    Je suis effondrée devant de telles actions, l’épuration sauvage est la honte de la France !
    Je n’y trouve aucune justification républicaine et c’est bien cela qui me navre !

  6. auteur19 dit :

    Préparant un livre sur un Terrassonnais accusé de collaboration (apartenance au SOL, dénonciations…), je cherche des infos sur Doublemètre.
    Merci

  7. Jacky Tronel dit :

    Un livre a été consacré à André Urbanovitch, alias Doublemètre : L’épuration en Dordogne selon Doublemètre, GILLOT (Jean-Jacques), LAGRANGE (Jacques), 2002, Pilote 24 édition, Périgueux.
    La consultation de la biographie et des sources citées par les deux auteurs devrait vous ouvrir des pistes.
    Cdt, JT.

  8. Laurence Verbier dit :

    Fait par des lâches qui n’ont pu eux-mêmes ni gagner ni chercher la victoire. Qui n’ont rien appris, qui n’ont toujours aucun respect de justice et de démocratie. On croirait les juives. Faites mourir ou nourrir ma famille ? Je sais très bien ce que j’allais faire… Encore une exemple de l’hypocrite double-bafoue français lors de la deuxième guerre mondiale… (heureusement que je suis un homme anglais).
    On dirait les hommes dans les images ont été les héros, plutôt le contraire.

  9. chegue dit :

    La plupart de ceux qui ont pratiqué l’épuration, la tonte, etc… étaient ceux qui criaient avant « Vive Pétain ! »
    Signé un petit-neveu d’un résistant arrêté et livré aux boches par des gendarmes français de Thenon. Le résistant s’appelait Jules Javernaud et un des gendarmes de Thenon, Veysset, qui n’a jamais été inquiété.

  10. campvolant dit :

    Bonjour, j’ai renvoyé en lien à votre bel article un post de mon blog sur « Eût-elle été criminelle » film de JG Périot : http://campvolant.wordpress.com/2014/01/20/les-tondues-eut-elle-ete-criminelle-j-g-periot/
    CV

  11. BILITIS dit :

    Bonjour,
    Je trouve cela terrible ce qui est arrivé à ces femmes. Elles ont couché avec des Allemands, mais la
    police française, la milice, et tous ceux qui ont fait souffrir n’ont pas été punis.
    Tous ceux qui étaient pour Pétain avant et qui ont su retourner leur veste après !
    La guerre, c’est l’horreur !

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